Tag : la-planete-sauvage
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Le titre de cet article vous parait baroque et improbable, voire racoleur ? Pourtant, il est littéral. On parle bien de Jennifer Lopez, pop star US et icone bimboide 90s. Celle la même dont on devine la responsabilité dans la génération des Jennifers made in France, plus ou moins en train de rater passer le bac à l’heure ou j’écrit ces lignes. C’est justement que l’actrice est au fait de sa gloire au moment de l’année 2K. L’année même ou sort le film the Cell, dans lequel elle incarne la protagoniste…
J’ignore donc si Jennifer Lopez est fan de La planète sauvage dans la vraie vie, mais son personnage, une psychologue spécialisée dans les traumas infantiles, l’est dans ce Thriller. Contre toute attente (en tout cas, à l’époque, la mienne), le film se revele être un vrai-faux thriller hollywoddien a l’esthétique, sinon aux thèmes, tout à la fois malsains et fascinants. The cell commence donc comme un blockbuster des plus prosaiques : un tueur en série assassine des femmes dans des « cellules » cachées dans le pays. Alors que l’une d’elles est emprisonnée, le tueur est capturé, mais plongé dans le coma et sa victime risque de mourir étouffée (noyée si je me souviens bien). Grace à une nouvelle technique, le FBI décide alors d’envoyer une psy, Jennifer Lopez donc, dans l’inconscient du tueur en série, afin de trouver rapidement l’emplacement de la cellule…
Voici a quoi ressemble l’entrée dans l’inconscient, qui donne déja une bonne idée de l’intérêt du film
Evidemment, c’est cette partie la, de plus en plus importante dans le film, qui est la plus intéressante. Suite à cet échec, l’approche est modifiée, et la psy essaie de rencontrer l’enfant qui survit dans du tueur, avec lequel on peut encore communiquer. Un monde ou son enfant-dieu s’ignore et que Jennifer maternelle et compatissante (du moins en apparence) va essayer de comprendre et d’amadouer.
Et c’est entre deux plongées dans l’inconscient que Jennifer Lopez regarde La planète sauvage, dans des périodes de veille rattrapées par l’onirisme (ci dessous). On se doute que le scénariste et/ou le réalisateur n’ont pas glissé cette référence par hasard. C’est à la fois un hommage à une oeuvre culte et une citation de leurs inspirations, qui imprégné l’atmosphère du film.
Le réalisateur, Tarsem Singh, nourri à la publicité, a pourtant créé quelque chose qui dépasse la simple performance visuelle et qui ne laisse pas indifférent. Certains partis pris esthétiques semblent d’ailleurs avoir été repris comme « formule » au cours des années 2000-2010 dans toute une série de film avec moins d’ambition et de créativité, mais plus de chance commerciale, tel que Silent hill.
The Cell est au final un film de série B qui dépasse le stade du produit de consommation rapidement jeté. C’est probablement plus une malédiction qu’une chance pour son réalisateur méticuleux, au vu du destin similaire de The fall, son autre film, dans une veine voisine.
Voici quelques chose d’improbable mais de réel : un « toy » de la planète sauvage, réalisée par une société américaine (encore). En l’occurrence, de Tiva.
http://store.unboxindustries.info/product/la-planete-sauvage-tiva-soft-vinyl-figure-pre-order
J’ai pu en manipuler une : le jouet est d’une excellente facture, de grande taille et présentée dans une très classieuse boite. Pour 65 USD, elle trônera sur la bibliothèque de tout fan du film avec fierté….enfin, d’une poignée d’entre eux, car le tirage initial était de 200 unités.
Vous avez déjà vu la modélisation d’une Gandaharienne et les transformés de Gandahar, mais nous avons beaucoup plus de brouillons 3D dans nos cartons, notamment des créatures de la planète sauvage qui pourraient prendre vie.
Tout cela relance mon envie de proposer en forme d’hommage une ou plusieurs sculptures, soit en 3D (qui a l’avantage de permettre des coûts de bases nuls et une production rapide, mais avec une finition moindre, notamment sans peinture ni articulation et une taille plus réduite) soit de la même manière que cet exemplaire de Tiva (mais dans ce cas concentré sur une seule figurine). Le crowdfunding pourrait transformer cela en réalité.
Si vous voulez les voir, ou si la perspective vous intéresse, vos commentaires sont bienvenus…
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Encore un exemple du caractère séminal de l’oeuvre de Laloux, dans un domaine (encore) inattendu : la mode. Et comme c’est presque toujours le cas (jusqu’ici), il vient des états-unis. Il s’agit rien de moins que d’un exercice de style en haute couture inspirée de la planète sauvage (Fantastic planet en anglais).
On reconnait très clairement le style a la fois 70′s, baroque et « primitif » des Omes domestiques agrémenté ici d’une touche de lolipop.
Un travail brillant et d’une grand qualité, comme on peut le voir, autant dans la photographie que dans la réalisation.
Je n’en sais pas plus pour l’instant, hormis les information figurants sur les photos et le site web associé….tout cela m’inspirant des visions de version en « film live » des plus réjouissantes.
Encore un hommage venu des USA, ou la Planète sauvage, 40 ans après, continue d’inspirer les dernières générations.
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Il y a peu, l’éditeur Ankama a eu la bonne idée de mettre enfin en image (en BD) l’ensemble des récits de Stefan Wul, météore de la Science Fiction française dans les années 50 (avec un retour dans les années 70) et bien sûr inspirateur de deux des trois films de René Laloux. La premiere rencontre que j’ai eu avec ces volumes a été en demi teintes…
L’album (je n’ai lu que le premier) consacré à Oms en série laisse une impression mitigée, avec du bon, mais un manque de souffle diffus.
La comparaison était de toute façon difficile avec la planète sauvage et le graphisme semble d’ailleurs vouloir prendre le parti pris de se différencier avec une sorte de ligne claire assez réussie, comme le montre la très belle couverture. Pour le reste, on ne sait si cela tient au découpage sage très franco-belge, mais on est loin de respirer l’exotisme extra-terrestre du roman, rendu à sa façon sinon magnifié par le dessin animé. Même la violence du propos est affadie, traduite façon « bouillie de sang » alors que la violence réelle est dans le statut de l’être humain sur cette planète, et son aliénation. L’ombre de l’esthétisation de la violence propre aux jeux vidéo plane sur l’oeuvre.
Mais quand même. Rien que la couverture fait rêver, et certains dessins laissent imaginer une version animé (sans e, style nippon) dopée au drama, qui aurait aussi pu être une voie d’adaptation…
Pour ceux qui ne le connaissent pas, le roman met en scène deux agents terriens sur une planète exotique, sorte de protectorat, aux prises avec une race extraterrestre expansionniste qui vient jouer sur leurs plates bandes…un roman d’aventures échevelées, hautes en couleurs, avec de l’action un brin picaresque, des rebondissements et de l’émerveillement, jusqu’au dénouement.
Or dans cette adaptation, bien loin de nous dépayser nous remmène au brouhaha médiatique actuel. Les auteurs ont en effet transformé les héros du roman en femmes travesties/ transgenres, portant poitrine fournie ET barbe (ajoutons que les femmes en question sont, comme c’est souvent le cas dans la BD, des stéréotypes fantasmés dessinés par des hommes). Difficile de comprendre ce que ça apporte au roman.
Oui, l’oeuvre de Stefan Wul est écrite dans les années 50 : on y trouve la perception du français moyen de l’époque, version éclairée. Ses œuvres, et particulièrement celle-ci sont des histoires d’aventures coloniales à peine travesties de SF.
De même que les auteurs de la BD n’ont pas su quoi faire de l’archétype des baroudeurs de la jungle, on les sent embarrassés avec ce type de récit.Peut être est-ce la raison d’une certaine platitude et du refuge dans un humour caca-boudin qui consternera tous ceux qui connaissent le gout de Wul pour les alexandrins et l’émerveillement un peu enfantin qu’il cherchait à produire chez le lecteur.
Il n’est pas dans mon propos de vanter un quelconque « mérite » de la colonisation, mais de prendre de la distance avec les valeurs, les nôtres et celles de l’époque, et d’être capable d’en extraire ce qui nous parle encore aujourd’hui. Mais ceci est une autre histoire (bientôt….)
Au final, embarras général avec une oeuvre incomprise, chute ou complaisance dans un certain présentéisme superficiel , oubli du « sens of wonder »….. Pièges sur Zarkass est un coup dur, alors que Oms en série tient encore bien la route . C’est d’autant plus dommage que l’intention est louable, et que WUL,ce peintre des ambiances aliens, est pour moi, comme beaucoup, l’ un des plus grands écrivains de SF français, malgré (ou grâce à) son absence de prétention, et qui ,quoiqu’on en dise, tient mieux que jamais la route.
Pour etre constructif dans ma critique, je détaillerai dans un prochain article quelle aurait pu être la (une) façon de rebondir sur cet embarras et de rendre l’oeuvre plus actuelle que jamais.
Rappelons en effet que, avant de devenir le long métrage que l’on connait, Les maîtres du temps faisaient partie, dans le projet initial de Laloux, d’une série pour la télé reprenant l’ensemble des romans de Wul, interprétés chacun par un des grands dessinateurs de l’époque.
Cela doit en faire rêver plus d’un…le titre lui-même (« les pièges du futur ») a un merveilleux parfum de cet âge d’or du Dessin animé de SF, quelque part entre les Maitres du temps, Bandar book, Ulysse 31, il était une fois l’espace et autres Capitaine flam. Je ne ferai donc rien de moins qu’ébaucher ce que pourrait être une adaptation de Wul en dessin animé, aujourd’hui…
Crédit images: couvertures des albums concernés. Tous droits réservés Ankama.
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L’ancienne mouture d’Ygam, malgré tous ses défauts, avait ceci de particulier qu’elle était écrite partiellement en (broken) anglais et en espagnol. De ce fait (?) je recevais régulierement des messages d’un peu partout, et notamment des amériques. L’un d’eux m’avait particulièrement intrigué par son caractère tres spécifique: deux jeunes américaines souhaitaient en savoir plus sur la scène de combat entre deux Oms sauvages, en l’occurence des femmes attachées par les cheveux. J’ai le vague souvenir qu’il était question d’une chorégraphie… C’était il y a environ quinze ans et ces adolescentes doivent donc avoir la trentaine.
Qui sait, ce sont donc peut etre elles qui participent à la version live de la Planète Sauvage réalisée au Festival Transmodern de Baltimore, dont on trouve une présentation sur l’annonce google + de 2010 « The 7th Annual Transmodern Festival (Live.Art.Action) will be held at the Baltimore Museum of Art, the H&H Building galleries and Baltimore waterfront from April 15th to Sunday, April 18th. Following last year’s record attendance and crowds, the festival expands programming to the Baltimore Museum of Art, continues programming on all four floors of the H&H Building and moves outdoor site-specific work to selected areas of Baltimore waterfront. The festival’s visionary approach to presenting new multi-disciplinary work continues to attract regional art lovers, local cultural mavens, occasional passers-by, critical acclaim, and on-going academic interest. »
Au sein du festival, la pièce, mélant jeu d’acteur, projection et ambience sonore est annoncée dans le communiqué suivant:
« On Friday, April 16th Nudashank Gallery, Gallery Four, The 5th Dimension, and the Whole Gallery will open for three floors of sensory delight, interactive art, roaming performances, and other major installations. A sample of featured local artists include: April Lewis, Sarah Jablecki, Jen Kirby, and the Annex Theater presenting a full immersion theatrical production with a live band based on the 1973 film “Fantastic Planet.” National artists include: Harrison Haynes (NC), Dan Gluibizzi, Benjamin Phalen (NYC), Laura Brothers,Suzy Poling (Pod Blotz) (Chicago), Robert Lowe (Chicago), Stephanie Rothenberg (NYC), Ben Russell (Chicago), and Zaïmph. aka Marcia Bassett of the critically-acclaimed NYC underground band Double Leopards. »
On peut en voir des extraits sur youtube, notamment ici :
Comme on le constate, tout est « live » y compris la musique apparement. L’ensemble évoque un peu ce qu’aurait pu être un croisement entre Téléchat et la Planète Sauvage, dans la veine du Marquis de Sade de Topor….en plus pop.
Références:
Un article sur cette adaptation de Moritz, le metteur en scène, ici: http://www2.citypaper.com/news/story.asp?id=20088
Le site : http://transmodernfestival.com/
http://thereweretentigers.blogspot.com/2010/06/fantastic-planet-shows-again.html
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Tabitha Bianca Brown est une illustratrice basée à Chicago, qui puise sont inspiration dans le minimalisme, les années 70 et la pop culture. Dans sa serie des Gif Anime des icones de la pop culture, aux cotés de Maléfica, on trouve aussi… Tiva, en pleine session d’info ».
Lien direct: http://thepairabirds.com/Animated-Gifs
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La planète sauvage a inspiré bien des créateurs, avec des « produits dérivés » peu courants pour l’animation et le cinéma. On trouve par exemple un certain nombre de tatouages de la Planète sauvage.
En voici déjà quelques uns, pour hommes et femmes, en attendant d’interroger leurs créateurs (la plupart américains).
Ces quatre (au moins) dernières mutations de Draags étant de Justin Lewis, Tatoueur Californien émérite de son état http://dermagraphink.com/sample-page/
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