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Anaor Karim: la 3D au service de l’encyclopédie de Gandahar…et au delà.

Voici des nouvelles de l’encyclopédie-jeu de Gandahar, à travers la présentation d’un des collaborateurs: Anaor Karim. Cet artiste 3d, subjugué comme nous par les univers Lalousiens, mets déjà ses talents au service de l’encyclopédie, mais nous avons prévu d’aller plus loin. Grace à lui, vous pourrez toucher du doigt les créatures de la planète Tridan ! Ses modèles seront en effet utilisés pour imprimer des figurines 3D tirées du film ou inspirées des romans, qui seront proposées lors de la souscription. Il était temps que vous découvriez qui il est, et les premiers essais de ce que nous préparons. En attendant la suite…

Qui est tu ?

Je suis un illustrateur 2D/3D.  Actuellement je vis sur une île de l’océan indien, un peu à l’ écart de là ou ça se passe vraiment mais avec internet , on peut quand même rester à l’ écoute de beaucoup de choses. J’ai commencé par le dessin. Plus tard, avec le développement de l’ outil informatique, surtout la 3D, je me suis tourné un peu plus vers l’infographie. Malgré tout dans mon travail, j’ essaie de lier les deux techniques. Je commence souvent des créations sous forme de dessins, pour les terminer en 3D…et parfois un retour au dessin pour la finition. Je fais aussi de l’ édition « underground », à très petit tirage sous la forme d’albums collectifs. ces albums sont souvent en relation avec des thèmes propre à l’ endroit ou je vis ( le volcan, les tortues etc…)  mais avec une très forte orientation vers la SF ou le fantastique.

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WIP, une vue de Gandahar

Des exemples de ton travail  ?

On a créé une page facebook qui regroupe beaucoup de dessin issue du premier album collectif (sur le thème du volcan) : Magma et des travaux de recherches pour le prochain sur le thème des tortues qui devraient se faire avec le centre d’ élevage de tortues de l’ île. Ce sont des albums que je fais avec  4  autres auteurs ( album de 64 pages en noir et blanc pour des raisons de coût d ‘ impression ).
Le lien :  https://www.facebook.com/lacazeBD
Autrement j’ ai mis en pièces jointes des planches d’ une BD en 3D plus personnelle. Une BD de SF qui s’ appelle Artefact  que j’ aimerai faire évoluer vers quelque chose d’ un peu interactif ou il serait possible de faire évoluer le personnage dans un environnement 3D en ligne sur internet. On pourrait y trouver des éléments de l’ histoire qui aurait été abordé dans  la BD mais qui trouveraient leur sens en allant  faire un tour dans le monde en 3D (l’ endroit décrit dans la BD). J’ avais commencé à tester en utilisant Unity, qui permet de faire des jeux vidéos mais je n’ai pas de démo convaincante à montrer (trop long et compliqué à gérer tout seul).
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WIP: Sylvain Lanvère, sur son socle. On démarre avec un personnage et une posture simple

Un lien vers d’ autres planches de la BD : http://neurolikide.blogspot.com/p/bd-3d-le-phylum.html

C’est un peu la façon de faire que  j’ imaginais pour un éventuel jeu vidéo sur Gandahar (je t’en avais déjà parlé) mais d’ une manière beaucoup plus poussé pour Gandahar et dans le sens ou cela deviendrait un vrai jeu. ( pour ma BD ça garde un coté expérimental).

Comment a tu découvert Gandahar ?

La première fois que j’ ai découvert Gandahar j’ étais à Paris et j’ y faisais une formation en dessin animé. C’ était bien aprés sa sortie. J’ avais eu connaissance plus rapidement des deux autres films de Laloux : Les maîtres du temps et La planète sauvage.

Les « deux autres » alors, c’était quand ? Quel souvenirs t’ont ils laissé ?

Les deux autres je les ais vue beaucoup plus tôt, pas au cinéma mais en vidéo (avec une machine préhistorique qui s’ appelait un magnétoscope ! J ‘en ai gardé de très bon souvenirs et une influence certaine sur ma façon de dessiner. Le film qui m’ a le plus marqué ça reste quand même : Les maîtres du temps. Parce qu’ il y avait un dessin et un scénario qui était vraiment très bien fait.

Sans vouloir critiqué Gandahar, je trouve que le scénario n’a pas assez exploité certaines ficelles scénaristiques.  Pour Sylvain, on se dit que si il avait échoué dans une mission similaire auparavant, il aurait eu un engagement émotionnelle beaucoup plus fort. On ne sent peut être pas assez son désir de réussir la mission (en tout cas au début). Le personnage de Airelle aurait pu aussi aider à découvrir un peu plus le caractère de Sylvain en mettant en lumière certaines qualités/défauts du personnage. Dans le film, elle fait surtout office de « repos du guerrier ». L’ originalité de l’univers graphique à pris le pas sur la partie narrative (alors qu’ on avait un bon équilibre des deux dans les maîtres du temps).

C’est peut être aussi ce qui fait une partie du charme et de l’intérêt du film, non ? Son rythme hypnotique, doux ?

Quand je l’ ai vu  à l’ époque, je n’ai pas trouvé  grand chose à redire ! Ça été une claque visuelle et l’ histoire m’ avait plu. Maintenant si on me demande mon avis des années plus tard. Je serai un peu plus critique (mais toujours admiratif du film !). Ce n’est pas le rythme du film qui m’ interpelle mais la définition des personnages qui aurait pu être un poil aussi « étrange » et innovante que la partie graphique.

Une chose que j’ avais lu quelque part c’est que la science fiction comme genre à l’ avantage de pouvoir être innovant à la fois sur le fond et la forme. Parler du futur tout en expérimentant  par exemple des techniques d ‘écriture un peu en avance sur l’ époque. mais peut être que Gandahar est plus proche de la structure du conte que de l’ histoire de SF (qui garde souvent tout un contenu sociologique, technologique etc…) Est ce que Gandahar est de la science-fantasy ? Pour  planète sauvage, je le mettrais un peu à part.

Pourquoi ?

Le ton de planéte sauvage est différent des deux autres films gandahar et les maitres du temps. Il y a des similitudes entre ces deux là : Jafar et Sylvain et les deux mondes totalitaires : les hommes machines et le monde des êtres ailés. Sans creuser plus.

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WIP: un transformé, sur son socle

La planète sauvage parle plutôt du destin de deux peuples et même si on suit un jeune humain, il y a une plus grande distance avec ce personnage. On pourrait penser à une sorte de documentaire ou on voit l’ histoire des humains de cette planète évoluée avec le personnage principale. Graphiquement La planète sauvage est aussi plus éloignée.

Dans la planète et Gandahar, on a un génocide en commun, et l’histoire d’une civilisation décadente, qui nourrit sa propre fin (et son renouvellement) en son sein (la révolte des Oms dans le 1er, le métamorphe et les hommes métal dans le second). non ?

Surement ! je n’ ais encore revue les autres. J ‘en  parle d’ après les souvenirs que j’en ai gardé. Tous les réalisateurs ont des thèmes récurrents.

Quelles sont tes autres influences visuelles ?

J’ ai été surtout influencé par des auteurs de BD ou des illustrateurs (Moebius, Bilal, Giger…) mais aussi par le cinéma. Des films comme Blade Runner ou Alien ont beaucoup compté dans l’ orientation qu’ a pris ma façon de créer des illustrations.
Les romans de SF aussi ! j’ en parle parce que ça été et ça reste une grande source d’ inspiration puisqu’ ils m’ obligent à imaginer mentalement  toutes sortes de personnages et d’ environnement. Deux auteurs principaux : William Gibson et Frank Herbert. J’ espère un jour pouvoir faire un travail de design un peu conséquent sur leurs univers.
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WIP: positionnement du personnage dans le paysage

Qu’est ce qui te motive le plus sur ce projet d’encyclopédie/jeu narratif /de rôle sur Gandahar ?

Au début, on avait parlé surtout des figurines. L ‘expérience technique me semblait intéressante et aussi le fait que ce soit Gandahar. En travaillant dessus et en regardant de plus prés le design et l’ ambiance du film, je me suis dis qu’ il y aurai beaucoup de choses  à faire en 3D et ensuite à enrichir par un travail de concept-art. Partir de ce qui à déjà été fait par Laloux et Caza pour aller vers un « Gandahar 2.0″.
C’est de mon point de vue, l’ orientation que pourrait prendre une œuvre qui viendrait après le film.
J ‘ai lu l’extrait issue de l’ encyclopédie du jeu de rôle (que tu m’ a envoyé) [travail en cours]. Il y a un moment (personnages joueurs) ou on parle du « savantologue », du « guerroayeur » etc..  des archétypes  qui  aussi sont utilisés dans les jeux vidéos ou les BDs. SI je devais designer ces archétypes, je partirai des éléments qui existent dans gandahar. J’ imagine un guerroayeur qui utiliserait une armure dont une partie serait une plante qui ferait office d’arme (arme vivante du texte). ( j’ ai déjà commencé à le faire un peu ! ). Il y a la part disons « obligatoire » qui sera hérité de Gandahar, après il reste ce qu ‘un artiste peut apporter. Pour ma part, Je pense avoir un univers qui se rapproche un peu de ce qu’est Gandahar ou en tout cas je m’ y sent à l’aise. En définitive, Ce qu’ on peut faire pour un jeu de rôle ressemble  beaucoup à ce qu ‘on peut faire pour un jeu vidéo.
Voila ce qui me motive le plus : reprendre en 3D ce qui à déjà été fait dans Gandahar et imaginer ce qui pourrait enrichir cet univers que ce soit pour le jeu de rôle ou pour un jeu vidéo .

Categories: Filmographie, Lalouzone

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Les Maitres du temps : des « toyz » réalisés par des fans

Au début des années 80, suite au formidable succès de Goldorak (le seul programme, dit-on, à avoir jamais recueilli 100 % de parts de marché), le merchandising de dessin animé est le nouvel eldorado. Les Maitres du temps, qui en 1982 sort sur les écrans, s’essaie donc aux produits dérivés, comme en témoigne une photo figurant dans le livre making off du film… En réalité, à part un cartable, un cahier de coloriage et un puzzle, cela reste assez timide. Sauf pour les  figurines en plastique, dans la lignée des personnages du Capitaine flam et autres Ulysse 31, grace auxquelles  Schleich matérialise, pour nos yeux gourmands de (grands) enfants (attardés),  les personnages dessinés par Moebius les-maitres-du-temps-schleich-total-550x103 Triple hélas: ces figurines (non articulées, ce sont des « toyz » comme on dirait aujourd’hui), sont un peu « pataudes », et malgré tout, vite devenues introuvables. De plus, contrairement à ce que laissait penser la photo de présentation, il semble que seulement quatre d’entre elles aient été produites, les autres étant restés à l’état de prototype.   Qu’a cela ne tienne, trente ans plus tard, des amateurs du second dessin animé de René Laloux se sont mis au travail… L’un d’eux a réalisé le Prince Matton (jamais sorti donc) d’apres les photos du prototype. Mais il ne s’est d’ailleurs pas contenté de reproduire les modeles existants, et dans foulée a sculpté un maginifique ouin ouin et un des deux Gnomes. matton10 ouin-o10   yula10 Vous pouvez même, grace au talent d’un collectionneur/artisan français, tenir dans vos mains une réplique de Mike, le micro qui relie Piel et l’équipage du vaisseau, veritable personnage virtuel, le tout au format 1:1. P1090934

 

Les sites et posts en question:

 

 

http://www.backintoys.com/t1956-custom-maitres-du-temps-customs-yula-et-oui-ouin

 

 

 

 

http://displayourfigures.blogspot.com

Categories: Lalousphère

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Perdide, la BO ambient re-inventée des Maîtres du temps

Il n’y a pas que la BO de la planète sauvage qui soit « culte ».  L’un des talents de Laloux a bien été de savoir s’entourer, de capter le meilleur de l’esprit du temps, en étant souvent en avance.

Au tout début des années 80, Brian Eno invente le concept « d’ambient », promis a un heureux développement dans les années 90 avec la vague électronique.  Parmi les albums fondateurs , l’organique et mystérieux « on Land » de 1982 reste incontournable.

 

Pour illustrer (puisque c’est justement d’illustration sonore qu’il s’agit avec cette musique) la planète perdide, Laloux voulait donc Brian Eno , qui était à ce moment la, parait-il, quelque part dans une Ashram…

La partie illustration sonore fut finalement confiée à Pierre Tardy et Christian Zanesi et participe presque autant que les images de la sensation de  merveilleux que dégage la planète Perdide  (est il besoin de préciser qu’à l’époque, ce type d’ambientation pour un film est rare et précurseur)

Malheureusement, aucune des BO, à part celle de la planète sauvage, n’a été publiée intégralement. Pour les maîtres du temps, il faut se contenter d’un livre-disque sorti à l’époque, ne reprenant que les chansons du film.

Qu’a cela ne tienne, les Maîtres du temps à laissé des traces dans les oreilles, et un musicien a entrepris de refaire une BO à l’image de / inspirée de la bande son, intitulé logiquement Perdide.

« ….Based on the electro-acoustic wildlife of the animated film « The Masters Of Time », this album is an immersion within a lush ecosystem that echoes the mysterious and appealing animism emanating from the works of Hayao Miyazaki.(…) »

Une plongée très réussie dans les Doolongs, ensanglantée des feux d’un crépuscule extra-terrestre…

Le site de Boris Lelong (avec la version complete, en Creative Commons : http://www.borislelong.com/perdide

Categories: Lalouzone