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Topor chez les Schnocks, à quand Laloux ?

A l’heure du commentaire expédié en une ligne sur tweeter et des débats politiques argumentés en 45 seconde par les candidats, la revue Shnock s’aventure à regarder dans le rétroviseur….

« Si vous aussi, vous ressentez l’envie d’échapper à l’hystérie de l’époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des œuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock. Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc. Tout bonnement. « 

Pas de régression gloubigoulbesque donc, mais une archéologie du passé récent, une pause digestive culturelle. Miam.

Et justement, voila que le numéro 9 (déjà), portant Pierre Richard en couverture,  présente une interview d’un des grands illustrateurs de l’ère des humanoïdes, Druillet, mais aussi un dossier complet sur Téléchat, le programme pour enfant conçu par… Roland Topor.  Programme devenu improbable sur France Télévision, et qui fut pourtant l’une des plus grosses réussites commerciales jeunesses à l’international (même si Disney, apprend-on, ne le distribua pas en raison du « décolleté trop plongeant de Lola l’autruche » – sic). 30 ans après, Téléchat est diffusé sur Arte…

Bref:  « Patrimoine culturel encore vivace », « Iconoclaste », « haut en couleur », « Schnock », « oeuvre parfois oublié » .

Tout est dit : A quand un dossier Laloux chez Schnock ?

Vous en doutez encore ?

« Nous discuterons donc longuement avec ces figures d’un autre temps : forts en gueule, élégants débraillés, râleurs en boucle, maltraitant la bienséance et une certaine idée du «bon goût», s’affranchissant des modes et de l’air du temps. Ce sont, à un moment où nous-mêmes commençons à subir les ravages du temps et à cultiver avec délice une certaine morgue à l’encontre des générations qui nous succèdent, nos « résistants » à nous… »

 

Le site de la revuehttp://larevueschnock.com/

Crédit photo: Couverture du numéro 9, tous droits réservés.

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Les hommes-métal inspirent une composition

 Les films de René Laloux n’ont pas laissé que des souvenirs sur les rétines. C’est le cas pour la planète sauvage, et on l’a vu pour les Maîtres du temps. Gandahar n’est pas en reste…

 

 

C’est ici non pas la musique mais la musicalité des dialogues, en particulier le discours des Hommes-métal de Gandahar, qui a inspiré Anthony Bacchetta, auteur compositeur de Lima Djari, pour un morceaux intitulé Temps X, figurant sur l’album Syndrome de Stockholm de 2009.

Pourquoi Temps X ?

 

« Part ce titre, j’ai désiré rendre hommage à la science fiction de ma jeunesse, chose qui n’existe plus à présent ou différemment. » 

 

On se souvient en effet du programme des frères Bogdanoff, qui, a la fin des années 70 et au début des années 80, donnaient droit de cité à la Science fiction à la télévision. C’était le temps de Métal Hurlant, des Anime japonais à la télé…et des films de René Laloux….

 

 

« Effectivement, je l’ai bien samplé en découvrant l’oeuvre de René Laloux, étant un grand fan des Maîtres du temps plus jeune (6ans), puis j’ai découvert Gandahar grâce une amie ayant offert le dvd à mes enfants. A l’écoute des dialogues de JP Andrevon, je n’ai pu retenir mon instinct d’acousticien et de compositeur électronique … « 

Dans le roman original, la prise de parole des hommes métal est toutefois différente. Il s’agit d’une chanson, scandée à la façon d’une marche militaire sur l’air de « nous sommes les durs-de-durs ».

Dans le film, le discours est d’une plus grande solennité et frise le surréalisme lorsque les créatures issues du métamorphes communient en entonnant le refrain qui est samplé. La présence d’un « discours » (au sens de prise de parole devant une communauté) est d’ailleurs une constante des œuvres de Laloux. C’est Maître Sinh, dont la voix s’élève au conseil des Draags pour mettre fin à la guerre. Ce sont les Xuls, humanoides prisonniers d’une créature de « pur esprits » qui affirment leur credo anti-égo (invention de Laloux par rapport au roman de Wul) auxquels répondent les hommes machines de Gandahar (qui cette fois sont bien présents dans le roman d’Andrevon).

A noter que ce morceau s’inscrit dans une démarche particulière, à la fois en relation avec le spectacle vivant…et le monde carcéral, ce qui, compte tenu du thème, ne manque pas de pertinence.

« Ce nouveau projet prendra une forme scénique avant d’être gravé sur disque (vinyl) ainsi il se nommera MONDE IMAGINATION, la 1ère aura lieu à Bergerac début Décembre 2014, puis le Portugal, l’Allemagne. L’écriture a été conçu suite à une tournée en milieu pénitentiaire pour notre dernier album, moi-même avec une cinquantaine de détenus au niveau national, puis nous avons conçu la musique avec Lima Djari sur leurs textes, et nous travaillons la partie danse avec la Cie Humaine et son chorégraphe Eric Oberdorff. »

Liens:
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Complement-d-objet/ACTUALITES/Culture-Justice-Monde-Imagination

 

 http://promo.feppia.org/monde-imagination/

Image de couverture : les homme-métal dessinés par Andrevon, tel qu’il les imaginait lui-même.

 

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La planète sauvage…en tatoos

La planète sauvage a inspiré bien des créateurs, avec des « produits dérivés » peu courants pour l’animation et le cinéma. On trouve par exemple un certain nombre de tatouages de la Planète sauvage.

En voici déjà quelques uns, pour hommes et femmes, en attendant d’interroger leurs créateurs (la plupart américains).

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Ces quatre (au moins) dernières mutations de Draags étant de Justin Lewis, Tatoueur Californien émérite de son état http://dermagraphink.com/sample-page/

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Perdide, la BO ambient re-inventée des Maîtres du temps

Il n’y a pas que la BO de la planète sauvage qui soit « culte ».  L’un des talents de Laloux a bien été de savoir s’entourer, de capter le meilleur de l’esprit du temps, en étant souvent en avance.

Au tout début des années 80, Brian Eno invente le concept « d’ambient », promis a un heureux développement dans les années 90 avec la vague électronique.  Parmi les albums fondateurs , l’organique et mystérieux « on Land » de 1982 reste incontournable.

 

Pour illustrer (puisque c’est justement d’illustration sonore qu’il s’agit avec cette musique) la planète perdide, Laloux voulait donc Brian Eno , qui était à ce moment la, parait-il, quelque part dans une Ashram…

La partie illustration sonore fut finalement confiée à Pierre Tardy et Christian Zanesi et participe presque autant que les images de la sensation de  merveilleux que dégage la planète Perdide  (est il besoin de préciser qu’à l’époque, ce type d’ambientation pour un film est rare et précurseur)

Malheureusement, aucune des BO, à part celle de la planète sauvage, n’a été publiée intégralement. Pour les maîtres du temps, il faut se contenter d’un livre-disque sorti à l’époque, ne reprenant que les chansons du film.

Qu’a cela ne tienne, les Maîtres du temps à laissé des traces dans les oreilles, et un musicien a entrepris de refaire une BO à l’image de / inspirée de la bande son, intitulé logiquement Perdide.

« ….Based on the electro-acoustic wildlife of the animated film « The Masters Of Time », this album is an immersion within a lush ecosystem that echoes the mysterious and appealing animism emanating from the works of Hayao Miyazaki.(…) »

Une plongée très réussie dans les Doolongs, ensanglantée des feux d’un crépuscule extra-terrestre…

Le site de Boris Lelong (avec la version complete, en Creative Commons : http://www.borislelong.com/perdide

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